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Photo du rédacteurSami Rixhon

Émile Bourgault : La mélancolie de la jeunesse

À l’aube de sa carrière musicale, Émile Bourgault rêve les yeux grands ouverts. L’auteur-compositeur-interprète originaire de la Rive-Sud de Montréal s’impose comme l’une des étoiles montantes du pop rock au Québec.


Âgé de 19 ans, Émile Bourgault joue du piano et de la guitare depuis son adolescence. Poussé par un désir de créer et de partager sa passion, le musicien a lancé en 2020 Bleu pâle, son premier EP, ainsi qu’un deuxième l’année suivante, Nous aurons toujours le ciel.


Avec des textes mélancoliques et des mélodies accrocheuses, Émile Bourgault vogue entre les styles, s’inspirant de grands chansonniers d’ici et d’ailleurs, du siècle dernier comme actuels.

« C'est un long mélange de beaucoup d'artistes d’univers différents qui m'amènent à créer en ce moment », partage le musicien émergent.


Serge Fiori, Clara Luciani, Ariane Moffatt et Félix Leclerc font entre autres partie des inspirations musicales d’Émile Bourgault, de même que l’auteur-compositeur-interprète belge Jacques Brel, sa « passe du moment ».


« C'est un parolier et un homme de scène qui m'inspire énormément », lance-t-il.


2022, le tournant

Si Émile Bourgault n’a pas réalisé de projet original au cours de l’année dernière, 2022 représente tout de même pour lui un point marquant dans sa carrière.


En plus d'avoir participé à l’édition 2021-2022 de Cégeps en spectacle, concours qui a vu passer dans ses rangs des artistes comme Louis-Jean Cormier, Pierre Lapointe ou encore Klô Pelgag, Émile Bourgault a accédé à la finale des Francouvertes l'année passé.


Voguant sur la tendance, le festival Osheaga a inclus dans sa programmation le jeune musicien en juillet 2022, aux côtés de grands noms de la musique populaire actuelle tels que Dua Lipa ou Machine Gun Kelly. L’International de montgolfières de Saint-Jean-Sur-Richelieu, se tenant en août, a également emboîté le pas en invitant l’artiste sur leur scène.

Humble, Émile Bourgault accorde une grande partie de son succès aux personnes qui l’ont soutenu à travers le temps. « Je pourrais nommer plusieurs noms, c'est entre autres grâce à eux et à elles que je suis où je suis, que je peux rêver à tel point, que je peux avancer dans ce métier-là », confie-t-il. « Tout seul, on n'y arrive pas. »


2023 semble tout autant sourire à Émile Bourgault : le natif de Boucherville a remporté le grand prix dans la catégorie « auteur-compositeur-interprète » au concours-vitrine Ma première Place des Arts en janvier dernier, et a assuré la première partie d’Elliot Maginot dans la mythique salle de spectacle du Club Soda, il y a un mois.


Un territoire musicalement riche

« Je suis assez fasciné par l'univers qu'on est en train de créer au Québec, en termes de musique émergente en français et en anglais », commente Émile Bourgault.


Bien que la préservation de la langue française constitue un débat épineux dans la province, l’auteur-compositeur-interprète montréalais demeure optimiste : « Même si quand on lit les journaux on a l'impression que tout est noir et que personne n'écoute de la musique en français, il y a quand même des gens qui sont là, qui la font vivre. »


Fervent indépendantiste, le jeune musicien préfère pourtant « couper la portion politique de [son] art, pour plusieurs raisons un peu floues [qu’il n’]explique pas vraiment. »


« Je ne me considère pas comme un artiste militant », établit-il.


Contrairement à l’année dernière, Émile Bourgault n’a pas de représentation scénique d’envergure prévue durant le printemps ou l’été 2023. Cette pause lui permet néanmoins de se concentrer sur l’élaboration de son premier album, qui paraîtra dans les prochains mois, espère-t-il.


Crédit photos : Éléonore Delvaux-Beaudoin


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