Le Centre Canadien d’architecture s’arrête du 26 novembre au 20 avril 2014 sur Casablanca et Chandigarh lors de l’exposition Comment les architectes, les experts, les politiciens, les agences internationales et les citoyens négocient l’urbanisme moderne.
À l’aide d’images, de maquettes et (beaucoup) de cartes, l’exposition dessine un Maroc et une Inde en pleine période d’après-guerre, en pleine crise identitaire. Ces questionnements vont jusqu’à la base même des villes; à leur architecture et à leur urbanisme. S’ensuit alors un fort mouvement moderniste, où la volonté de faire coupure avec le passé laisse place à de constructions d’envergure, assoiffées de nouveauté.
Or, cette indépendance se traduit par l’arrivée d’architectes britanniques, français ou américains. La fierté par rapport à la modernité de ces villes ne peut être que faussée et altérée par cette incohérence.
Comme de fait, les photos témoignant aujourd’hui des constructions des années 50 montrent des structures laissées à l’abandon, comme si on n’avait pas réussi à introduire ces constructions à la culture, à la société.
Le contraste entre les bâtiments linéaires et les coutumes propres au Maroc et à l’Inde engendre des clichés colorés et hétéroclites. Nous restons tout de même un peu sur notre faim, puisque les photos se font rares, et les cartes en noir et blanc dominent l’exposition. Il faut donc partir à la recherche des légendes afin de cerner les nuances, ce qui tend à raccourcir la durée de l’exposition qui se veut très informative.
Effectivement, le côté artistique n’est pas aussi important qu’à l’exposition ABC : Montréal, qui offrait une panoplie de médiums intéressants, comme des vidéos, des extraits sonores, des installations ou encore des dessins à même les murs blancs du musée.
De cette exposition nous reste tout de même l’envie d’aller explorer Casablanca et Chandigarh. En attendant, vous pouvez toujours vous rendre au Centre Canadien d’architecture, et ce, gratuitement.
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