J’ai chaud. J’suis fatiguée. Vraiment fatiguée. J’veux rentrer, mais pas vraiment. 6 h Rome, Italie Dur réveil. Pas juste parce qu’il est ben trop tôt pour moi. Mes allergies me polluent la vie, j’ai éternué presque autant de fois qu’il y a de pièces de vêtements dans ma valise, qui traine pas trop loin. Déjà là, ça part mal. Mais bon, faut le faire. J’essaie de ne pas trop penser au fait que mon vol dure 9 heures. 7 h 25 On vient d’arriver à l’aéroport. C’est beau, c’est grand et vitré. Je me dirige vers la bonne section du premier coup. Pour apprendre que mon vol est retardé de 6 heures. La. Joie. Il faut un nouveau plan de match. Six heures à tuer avant le départ. Il n’y a absolument rien à faire dans les alentours. 13 h Encore là. Ma plus grosse activité : aller m’acheter des médicaments pour contrer mes allergies. Sinon, il y a le mariage royal qui joue et monopolise l’attention de tous les voyageurs. C’est vrai que leur journée semble se dérouler mieux que la mienne. 17 h On a eu droit à un repas gratuit à cause de l’inconvénient retard de notre vol. Mais à voir la qualité de ce qui nous est offert, j’aurais préféré de pas être dédommagée… 18 h On part. Enfin. Neuf heures devant moi pour faire le sommaire des deux dernières semaines. Dans mon dernier article, je quittais Nice. J’étais nostalgique, un peu mal à l’intérieur. Ça me fait rire, un peu. Je réalise que c’est rien comparé à un vol de retour, à Montréal. Depuis ma séparation de Nice, j’ai dû me séparer de Gênes, Florence, Rome et la côte Amalfi, toutes en Italie. Me séparer des parapluies suspendus dans les ruelles étroites de Gênes, de sa boulangerie qui m’a fait découvrir les meilleurs petits pains pizzas que j’ai jamais goûtés, le plus gros aquarium d’Europe situé près de son imposante marina.
Me séparer des rues de Florence, de son architecture hors du commun, du sentiment de sérénité qu’elle m’apportait. Puis, c’est le tour du nightlife des piazzas de Rome, de son air frais, de son aspect spectaculaire. Et le Vatican, cet endroit que je n’oublierai jamais.
Finalement, mon dernier aurevoir a été en quittant la côte amalfitaine, où j’ai eu la chance de rester à Praiano. La vue à couper le souffle, les 217 marches à descendre à chaque jour pour rejoindre le village principal et l’eau de la mer d’un bleu qui savait s’obnubiler à chaque matin ont fait de cet adieu un des plus difficiles.
On dit que toute bonne chose a une fin. Pour moi, maintenant, assise dans l’avion, je crois qu’en fait, ce n’est pas vraiment une série d’adieux, mais bien un seul gros « Bye » lancé à l’aventure que je viens de vivre.
22:30- Montréal, Québec
Ce que j’en retire, c’est que rien ne vaut plus que l’exploration, l’immersion dans une nouvelle culture et la création des souvenirs qui forgeront une vie.
Le monde, je te dis: à la prochaine. J’ai hâte de retourner découvrir tous les secrets que tu me réserves.
En attendant, je me dirige vers le Tim Hortons, un endroit qui m’a bien manqué, malgré moi.
Crédits photo : Sandrine Vieira
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