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Photo du rédacteurCamille Gonzalez

Les courts métrages s’invitent aux Rendez-vous Québec Cinéma

Le 26 février dernier, les Rendez-vous Québec Cinéma (RVQC) présentaient Du monde à messe, un programme de courts métrages d'environ deux heures autour de la thématique des rassemblements et des rencontres. Sept films d’une formidable originalité ont été présentés, allant du documentaire jusqu’à la comédie expérimentale.


Crédit photo: Chadi Bennani - D'ici, d'ailleurs

Présenté à la salle Fernand-Seguin de la Cinémathèque québécoise, Du monde à messe est l’un des nombreux programmes de courts métrages des RVQC. C’est avec un public nombreux et accueillant que la soirée débute avec Bonne fête, le désordre!, un court métrage réalisé en un mois par Jean-Martin Gagnon et Guillaume Harvey. Le film, mélangeant satire et confusion anarchiste, témoigne du court temps de production, laissant le public sur sa faim. 


À la fois réalisé, monté et scénarisé par Clara Prévost, Entre-deux est projeté ensuite. Le court métrage rempli de symboles et de sous-entendus décrit la tension entre un couple dans la trentaine qui songe à faire un enfant. Les couleurs de la pellicule argentique de la caméra créent une atmosphère rêveuse, presque lointaine, et le subtil jeu d’acteur des protagonistes est plus que convaincant. 


Par la suite, le documentaire D’ici, d’ailleurs met en scène trois adolescents de Montréal qui se questionnent sur leur appartenance à leur culture d’origine. 


Lors d’une période de questions qui suit la projection, le réalisateur Chadi Bennani explique qu’il souhaitait « ouvrir la conversation » sur l’identité immigrante. Dans le documentaire, il connecte alors les parents des jeunes têtes d’affiche sous forme de discussions familiales touchantes. Le résultat est enchanteur, plein de bienveillance, et garde le public conquis. 


Le film a été suivi de Where do I Belong?, une production de l’OBNL Wapikoni réalisée par Danika St-Laurent, qui explique la dure réalité d'être une jeune autochtone qui ne connaît pas son territoire d’origine. La narration de la réalisatrice est très puissante et démontre l’importance des voix autochtones dans les courts métrages québécois. 


Crédit photo: Luis Molinié - Mamita

Une soirée toute en couleurs


L’une des propositions les plus percutantes de la soirée est Mamita de Luis Molinié, un film qui s’intéresse au retour d’une mère péruvienne dans son quartier d’origine afin de préparer le mariage de sa fille. Le public est soudainement projeté dans un monde plein de non-dits et de tensions, mais aussi d’une chaleureuse tendresse entre la mère et sa fille. Tout cela dans le décor d’une communauté tissée serrée, qui se soutient malgré les épreuves. À la fin de la projection, une certaine tristesse est partagée dans la salle. 


Le programme ne s’est cependant pas terminé sans problèmes techniques. Les Lavandières de Laura Kamugisha a malheureusement été présenté sans bande sonore, laissant les spectateurs et spectatrices dans une légère incompréhension. Outre l’absence de son, le court métrage resplendit par ses images dignes d’un rêve. Le film sera rediffusé avec bande sonore durant un prochain programme et la date sera annoncée sur les réseaux sociaux des RVQC.


La soirée se termine avec Notre-Dame-du-Jambon, réalisé par Grace et Sita Singh, mettant en vedette leurs deux petits frères, Rohan et Karan. Durant à peu près quinze minutes, le jeune duo parcourt les rues d’un petit village en espérant acheter des bonbons au dépanneur.


Le documentaire, hilarant et expérimental, démontre que les réalisatrices « [n’imposent] pas trop d’autorité sur [les acteurs] » qui errent dans le village, se lançant des insultes fraternelles. Il y a un certain anti-conformisme dans le film, et celui-ci fait éclater de rire le public de la Cinémathèque. 


À travers sa longue et originale liste de courts métrages, la soirée Du monde à messe partage de nouveaux petits bijoux de cinéma québécois sous forme de rassemblements aigres-doux. Le festival des Rendez-vous Québec Cinéma continuera de présenter ses programmes de courts métrages jusqu’au samedi 2 mars.

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