Moins d’une semaine avant Noël, Étienne Coppée rassemblait plusieurs artistes dans le cadre d’un concert du temps des fêtes. Après s’être absenté de la scène montréalaise pendant une année, l’auteur-compositeur-interprète revient en force et propose des chansons remplies de magie hivernale.
Avant même que le spectacle ne commence, le public est plongé dans l’esprit des fêtes. La trame sonore de Joyeux Noël, Charlie Brown! envahit l’impatiente salle du Gesù. Sur scène, il y a un piano à queue, des guitares, des lampes de seconde main, un sapin de Noël blanc et d’innombrables guirlandes lumineuses.
Un accueil chaleureux
Étienne Coppée entre sur scène en souriant, sa barbe longue comme celle du père Noël. Il est entouré de son fidèle Coppée Band composé de Raphaël Pépin-Tanguay (alias Velours Velours), de Flavie Melançon et de Bruno St-Laurent. Les quatre artistes entonnent une version instrumentale et fredonnée de l’Ave Maria de Schubert, et leurs voix se mélangent en de parfaites harmonies.
Le spectacle, présenté pour la première fois à Lac-Mégantic, rassemble public et artistes comme par magie. Les musiciennes Marie-Pier Arthur et Salomé Leclerc ainsi que l’autrice Elkahna Talbi font partie du collectif. Talbi, poèmes et conte de Noël en main, apporte une touche rafraîchissante au spectacle, guidant le public vers l’enfance.
Puis, Étienne Coppée salue la foule et explique qu’il souhaite que le spectacle prenne la forme d’une réunion de famille de Noël. « On est les cousins bons en musique », rit-il avant de commencer une autre chanson.
Le concert incarne parfaitement les rassemblements familiaux de Noël teintés de nostalgie et de partage d’émotions. Étienne Coppée accueille chaque spectateur et spectatrice dans sa famille musicale, là où l’amitié est aussi forte que les liens de sang.
Plusieurs petits problèmes techniques sont apparus au cours du spectacle. En commençant son interprétation de Noël blanc, Raphaël Pépin-Tanguay échappe un « crisse » bien senti en réalisant que son micro est trop bas, provoquant une multitude de fous rires. Les erreurs sont accueillies à bras ouverts et alimentent l'atmosphère décontractée du spectacle.
Chanter entre ami·es
Chose certaine, la liste des moments clés est longue. Parmi eux, il y a la sublime interprétation de Marie-Noël signée Étienne Coppée, seul au piano et au micro, qui aurait réchauffé le cœur insensible du Grinch. Accompagné de Salomé Leclerc et de sa guitare, il a aussi interprété Le sentier de neige, un moment acoustique tout en douceur.
À la moitié du spectacle, Étienne Coppée, qui est aussi moniteur au Camp chanson de Petite-Vallée, invite huit campeurs et campeuses à partager la scène avec lui. En chantant en chœur L’amour a pris son temps, les jeunes partagent une fébrilité joviale et reçoivent une ovation chaleureuse.
Parmi les classiques de Noël, la tête d’affiche a ajouté quelques chansons de son propre répertoire. À la suite d’un tendre poème d’Elkahna Talbi, le Coppée Band entame Demain il fera beau, dont le message d’espoir rayonne. Impossible pour le public de ne pas avoir la larme à l'œil.
Après un rappel dûment réclamé, les artistes, tout sourire, remercient le public devant leurs bruyantes acclamations. En terminant la soirée, Étienne Coppée annonce que l’équipe a caché des chocolats dans l’entrée du Gesù, comme le veut une tradition familiale. En sortant, les spectateurs et spectatrices se prêtent au jeu et la magie de Noël les accueille dans un bonheur partagé.
Étienne Coppée accueille sa sensibilité comme son plus bel atout. À travers les chansons, il crée des liens forts autant sur scène que dans la salle et invite chaque personne dans son univers rempli de joie et de peine hivernale. Coppée, qui dédie son spectacle « aux anxieux », prouve que la musique est une forme de guérison collective.
Crédit photos: Charles-Antoine Marcotte
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