Le 27 octobre dernier, près d’un mois après la sortie de son dernier microalbum, Superficial Stains, la chanteuse mi-péruvienne, mi-canadienne Emma Beko présentait son lancement. C’est dans une ambiance intime et accueillante qu’elle a performé devant un public attentif, accompagnée de ses musiciens collaborateurs.
Crédits photo: @caroletheartist
Après avoir complété quelques dates en Europe dans le cadre de sa première tournée, Emma Beko est revenue dans la métropole avec une énergie indubitable. Dans une formule incluant trois musiciens, elle a présenté un corpus de 22 chansons provenant principalement de ses deux derniers microalbums, Digital Damage, sorti en avril dernier, et Superficial Stains, disponible depuis le 30 septembre. Les deux projets intimement liés se rejoignent de par l’esthétisme rap, rock et acoustique des instrumentaux ainsi que par la récurrence des thèmes abordés, soit la vulnérabilité, les remises en question, l’introspection et la santé mentale.
Une ambiance accueillante
Le concert, qui prend place au Centre Phi, espace multiculturel dans le Vieux-Montréal, débute avec une première partie assurée par Marleana Moore. Cette artiste folk venant tout droit de l’Alberta installe une atmosphère agréable, douce et mélancolique avec des airs de guitare planants et une voix attachante. Elle engage le public dans un contexte rassurant, authentique et doux, ce qui réchauffe la salle pour l’entrée en scène d’Emma Beko.
Dès le départ, la rappeuse dégage une assurance détonante. Elle débute avec la performance d’une chanson accrocheuse de son dernier opus, $. Les sonorités percutantes qui accompagnent la voix posée de l’artiste donnent le ton à cet esthétisme prisé par le public. Il suffira de la chanson suivante, Ukulele, parue sur son premier album, pour casser ce rythme. Comme son nom le laisse entendre, ce morceau transporte dans une ambiance plus détendue, sans laisser pour autant la rigueur des textes de côté.
Le concert se poursuit avec plusieurs des pièces les plus marquantes de ses différents projets, jusqu’à nous mener à un moment clé de la soirée : l’interprétation de Party. Accompagnée de Rymz, prolifique rappeur québécois qui fait sa marque au sein de l’industrie depuis plus d’une décennie, Emma se laisse emporter dans une ambiance festive, où la complicité et le plaisir règnent. Le concert se conclut avec un traditionnel rappel, pendant lequel l’artiste interprète sa chanson la plus populaire, MHS, ainsi que Digital Damage.
Formule à cinq musiciens
Évidemment, la prestation des acolytes de la rappeuse a grandement contribué au lancement. Aux platines, Beau Geste, producteur qui travaille avec Emma depuis ses débuts, assure une cohésion dans la direction du spectacle. À la batterie, la musicienne Moissonneuse-batteuse apporte une énergie poignante, en procurant des apogées d’intensité à des moments charnières. La guitariste Rapha Rcp, pour sa part, amène une touche de distorsion avec les airs de guitare électrique. Finalement, la violoniste Kayiri apporte un élément musical étonnant à la soirée. Ses solos de violon sur certaines chansons font redécouvrir les compositions au public, ce qui amène une plus-value indéniable à l’expérience du lancement.
Le lancement Superficial Stains a rendu justice à l’énergie créatrice et à l’univers intime d’Emma Beko, dans une ambiance à la fois chaleureuse et intense.
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