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Photo du rédacteurChanya Sedion

L’envers du décor avec Marc-Étienne Mongrain

Pour décrire son travail en un mot, Marc-Étienne Mongrain propose  « archivage ». Derrière sa lentille, le photographe capte la scène artistique québécoise avec admiration depuis de nombreuses années.



Ayant commencé la photographie par hasard, Marc-Étienne Mongrain exprime sa profonde reconnaissance face à l’accueil de ce milieu.   « C’est la meilleure job que j’ai jamais eue », lâche-t-il après seulement quelques minutes de discussion. Côtoyer des artistes passionné·e·s et passionnant·e·s à longueur de journée est l’un des nombreux avantages qu’il nomme.


Les artistes d’ici 


Depuis un peu plus de dix ans, Marc-Étienne Mongrain capture le milieu musical québécois. Coulisses des Francos de Montréal, concerts, photos de presse, pochettes d’album… Il possède un accès privilégié, partagé au public dans son livre sorti en mai dernier, Fallait être là


Le photographe déborde d’admiration  pour les artistes  qui persévèrent sur la scène  québécoise. « La promesse à la fin, ce n’est pas comme aux États-Unis [...] ; on demande aux gens de travailler plus fort, pour moins. [...] Il faut le vouloir en criss », lâche-t-il, légèrement découragé.



Un constat qui se reflète dans l’un de ses clichés préférés : Klô Pelgag, songeuse, assise dans le métro montréalais après un spectacle. « Cette photo-là englobe un peu tout ce que je fais », témoigne le photographe. Conserver un moment presque vulnérable, un instant auquel « personne d’autre n’a accès ». 


Même s’il a travaillé avec plusieurs groupes étrangers, comme The Flaming Lips, Marc-Étienne Mongrain souligne discrètement la portée de son travail dans la province. « Il y en a un comme moi dans toutes les villes, ce n’est pas tant original. Mais c’était plus au Québec que ça manquait vraiment ».


L’individu avant tout


Comment réussir à capturer ces instants précieux sans être intrusif? « Être capable de lire la pièce, lire les gens. Savoir quand être là et quand se retirer » : l’humanité de Marc-Étienne Mongrain se profile dans sa manière de procéder. « Je ne suis pas un paparazzi, je ne suis pas là pour [un journal], je suis là pour eux », appuie-t-il. 


C’est également ce qu’il conseille aux aspirant·es photographes de spectacle : la création de réelles connexions avec les artistes.



Très humble au sujet de sa démarche, il explique espérer apporter quelque chose de plus à la scène musicale québécoise, mais qu’il n’« aurait jamais la prétention de dire que la photo peut [concrètement] changer des choses ». 


Malgré tout, Marc-Étienne Mongrain voit son travail photographique comme l’un des meilleurs moyens de documentation, notamment pour la rare authenticité qu’il permet. « Je pense que les gens sont plus vrais en photo qu’en vidéo », déclare-t-il.


« C’est drôle, quand on parle de [documenter], les gens pensent toujours à la vidéo… Je trouve que la photo, c’est assez. Pour moi, c’est assez en soi ».

La suite des choses


Bien que satisfait de ses réalisations au Québec,  Marc-Étienne Mongrain ne ferme pas la porte à de nouvelles expériences internationales. « Qu’est-ce qui se passe à “l’Esco de Kiev” en ce moment ? », lance-t-il. Ça ressemble à quoi les « bands au Nigéria, en Chine » ? C’est le genre de questions auxquelles il aimerait répondre.


« Partout où j’ai voyagé, je suis tombé sur des musiciens qui font ça dans les pires et les meilleures conditions, envers et contre tous. Je me dis qu’il y a peut-être de quoi à documenter là ». 


Mention photos: Marc-Étienne Mongrain

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