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Photo du rédacteurCamille Gonzalez

Francouvertes, jour 7 : l’appel des sorcières

Mercredi soir, la ronde des préliminaires des Francouvertes s’est terminée avec les prestations de Le Belladone, Zéa Calla et La Monarque. Le Lion d’Or était plein à craquer pour accueillir les univers rebelles des trois derniers projets.



La soirée débute avec une performance hors-concours d’adieu narcisse, dans le cadre de la série J’aime mes ex +. Le chanteur, accompagné de danseurs et danseuses de vogue, brûle les planches avec son énergie disco alternative, rappelant la scène queer des années 80. « J’aimerais vous dire que nous ne serons pas sages! » hurle-t-il entre deux chansons, sous les acclamations de la foule. 


Un sabbat punk


Après le numéro dynamique d’adieu narcisse, Le Belladone prend le flambeau et Gabrielle Audet, chanteuse principale, entre sur scène avec un long voile de dentelle. Durant toute sa prestation, le groupe, composé entièrement de musiciennes, crée une atmosphère spirituelle et Gabrielle Audet construit un personnage autant spectral que sensuel. 


La chanteuse va plus loin que l’archétype de la femme fatale : elle est envahie d’une rage divine. Elle devient, par sa performance scénique et sa voix obscure mi-enfantine, l’initiatrice d’une assemblée de sorcières. L’accompagnement des musiciennes est efficace. Les arrangements de contrebasse, de violoncelle et de chant classique se fondent à merveille dans l’univers sombre et profond du Belladone. 


La performance se termine avec la chanson Dieu, qui libère toute la rage que Gabrielle Audet puise dans son coeur. Sur un rythme punk des années 90, la chanteuse se cramponne au micro et hurle les dernières secondes de la chanson.  Le public est subjugué et Le Belladone accède à la quatrième place du palmarès. 



Tresses rouges et thérémine


La soirée continue avec la prestation de Zéa Calla, qui propose une sonorité pop et électro. La musicienne débute en mélangeant chanson et monologue cathartique, prenant le contrôle de la scène comme si c’était son terrain de jeu.


Accompagnée à la batterie, Zéa Calla s’occupe des arrangements et des solos de thérémine, le plus ancien instrument de musique électronique. Elle l’utilise comme outil pour construire son monde musical, où son personnage rayonne par son non-conformisme. 


Malgré la puissance de ses textes militants, ses immenses tresses rouges et son interprétation captivante, Zéa Calla n’a malheureusement pas eu accès à une place au palmarès des Francouvertes. Sa trajectoire s’arrête donc aux préliminaires.



La diva cosmique


La soirée se termine avec la performance de La Monarque, projet initié par Ariane Drapeau. Tout de suite, le Lion d’Or se transforme en véritable club nocturne par les sons technos des musiciens et musiciennes. La scène est ornée de peluches en forme d’étoile et de cigarettes géantes.


La Monarque séduit la foule par son univers cosmique et par sa présence scénique hors du commun. Elle se déhanche sur scène sans aucune censure et son énergie occupe tous les recoins du Lion d’Or. Ses mouvements et son esthétique rappellent l’art de la drag et son allure de diva est très convaincante.


Du début à la fin de la prestation, la foule est entraînée dans une frénésie inégalée. La techno au féminin, c’est rafraîchissant et novateur, et le projet d’Ariane Drapeau est un paysage sonore de plus dans la musique francophone québécoise. La Monarque décroche la cinquième place du palmarès et sera de retour pour les demi-finales.



Les Francouvertes se poursuivent les 15, 16 et 17 avril prochains dans le cadre des demi-finales.


Crédit photos : Mélodie Derderian

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