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Francouvertes, jour 4 : inspiration années 80

Photo du rédacteur: Chanya SedionChanya Sedion

La soirée des « M » amène le public dans un univers de synthétiseurs et de guitares digne des années 80. Minou, Maude Sonier et Martin Guy enchantent  la foule  ce mardi au Cabaret Lion d’Or. Maude Sonier remporte la soirée en obtenant la deuxième place du palmarès. 


Mention photo: Agathe Nogues
Mention photo: Agathe Nogues

Gagnante des Francouvertes avec sa sœur en 2012, Stéphanie Boulay ouvre la soirée avec sa voix flottante pour une performance hors concours envoûtante. Seule avec sa guitare acoustique sur scène, elle guide les oreilles attentives à travers ses réflexions sur l’amour, la nostalgie et la vie sans enfants. 


Comme sur une plage


Originaire de Québec, Dominique Plante, alias Minou, commence avec Je suis entré. Ses mélodies magnétiques donnent le ton de la soirée. Mélange de rock indie et psychédélique influencé de jazz, cette chanson démarre le spectacle en force avec son beau chaos de guitares et de trompette au synthétiseur.


Ayant déjà participé au concours vitrine comme musicien d’Ariane Roy, il est rempli de gratitude d’y revenir à titre de compétiteur . Il enchaîne son passage sur scène avec PMB, un titre à écouter les fenêtres ouvertes lors d’une balade en voiture.


Le principal défaut de la performance: le manque d’équilibre entre la magnifique composition et la voix fade saute aux oreilles. 


Néanmoins, sa personnalité charmante lui confère une douce présence sur scène et provoque quelques rires dans la salle entre deux chansons. 


Il offre le meilleur arrangement musical de la soirée avec ses quatre musiciens et musiciennes, rappelant la sensation d’une journée à la plage, malgré sa voix effacée.


« C’est toujours un peu un saut dans le vide », souffle-t-il en entrevue après le spectacle avant de se classer huitième au palmarès. 


Mention photo: Agathe Nogues
Mention photo: Agathe Nogues

Un câlin


Pop alternative acadienne. C’est comme ça que Maude Sonier décrit son univers surprenamment énergique. Entrant sur scène avec un tambourin pour La neige, l’artiste du Nouveau-Brunswick charme immédiatement l’auditoire par sa voix puissante et enveloppante. 


Le travail des paroles se ressent tout au long de sa performance. Une métaphore de fleurs Fanées pour représenter un amour perdu. Une ode à l’overthinking, empêchant les pensées de faire Demi-tour. Une belle progression d’accord à la guitare accompagne le cri du cœur que constitue M’entends-tu. 


Contrairement à la performance précédente, c’est maintenant la  mélodie qui s’efface. Accrocheuse et agréable, elle reste loin d’être révolutionnaire. Peut-être que ce choix sert à mettre en lumière les indiscutables techniques vocales de l’artiste. 


« [Quand tu viens de loin], tu ne sais jamais comment les gens vont te recevoir. C’était trop bien, les gens étaient là ».


Ses paroles et sa voix sublimes lui confèrent la deuxième place au classement des préliminaires.


Mention photo: Agathe Nogues
Mention photo: Agathe Nogues

Tout un personnage


Créé à partir de l’histoire d’un chanteur des années 80 faisant un retour sur scène, Martin Guy se distingue par son rôle comique. 


Il se dit déçu de ne plus pouvoir fumer dans les hôpitaux, lance des ballons de plage et des cartes dans la salle et s’allume une cigarette sur scène. Tout le monde dans la salle s’esclaffe et passe un bon moment. 


La troupe aux lunettes de soleil propose une musique classique  rock avec des plaisantes touches de saxophone faisant osciller vigoureusement les têtes. Mis à part Technophobe avec son rythme plus électronique et Paratonnerre, plus moderne, chaque chanson est difficilement distinguable. Elles n’en restent pas moins sympathiques. 


Le personnage retrouve la musique et l’artiste retrouve son groupe : « C’était une soirée spéciale, car ça faisait longtemps qu'on n'avait pas joué [ensemble] », raconte-t-il. 


Malgré son incroyable présence sur scène, les mélodies et les paroles de Martin Guy ne lui permettent pas de rejoindre le classement. 


Mention photo: Agathe Nogues
Mention photo: Agathe Nogues

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