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Photo du rédacteurJeanne Caron

Francouvertes, jour 3: une exploration de paysages sonores

Le 18 mars dernier avait lieu la troisième soirée du concours musical Les Francouvertes. L’événement rassemblait trois projets de la relève: Corail, Karolan Boily et Folaube.


Miss Sassoeur sur scène

La soirée s’ouvre avec une prestation de l’ancienne participante Miss Sassoeur, qui met la table pour un événement empreint de fébrilité et de bienveillance. L’artiste, vêtue d’un habit blanc duquel pendent des plumes, est seule au piano. Son « gospel de rue » est doux, introspectif et inspirant. D’entrée de jeux, elle dit se souvenir de son propre passage sur les planches du concours de la relève, «c’est comme je me souviens, c’est intimidant», dit-elle avec un sourire en coin. «Mais j’ai envie d’enlever le ‘’dant’’ et de rendre ça… intime.» Devant une salle comble, Miss Sassoeur réchauffe l’ambiance en souhaitant la meilleure des chances aux participants et aux participantes qui suivront.



Corail : se sentir chez-soi


Le duo Corail, composé de Julien Comptour et de Philippe Noël, s’empare de la scène avec aisance en entamant La bonne voie. La chanson parle de résilience et de positivisme, de se sentir bien. Rapidement, un climat d’amour s’installe autour des musiciens. Accompagnés de leurs acolytes, Flavie Melançon, Christophe Rosset Balcer, Charlotte Pominville et Christophe Charest-Latif, le duo s’échangent des solos de guitare et des regards complices: leur chimie est palpable. Les harmonies sont assurées par le groupe en entier, offrant des consonances à six voix qui élèvent la qualité des morceaux. 


Le son folk psych de Corail rappelle le doux rock de la fin des années 60, il est même compréhensible de rapprocher Simon et Garfunkel à Julien et Philippe. La puissance de leur performance réside toutefois dans la trame scénique: l’arrangement de la setlist et des interventions, combiné aux passages parfois plus forts ou plus doux (comme quand Julien chante Jaune rouge et bleu de manière acoustique), rend le spectacle intéressant du début à la fin.


La formation se taille une place au palmarès en quatrième position sur les neuf projets évalués jusqu’à présent.



Karolan Boily: plonger dans le feu


La prestation de Karolan Boily débute avec un segment instrumental, lors duquel elle entre en chantant. Sa voix est aérienne et s’accorde harmonieusement avec le synthétiseur. Les effets de réverbération donnent l’impression que les sons sont plus grands et majestueux; l’auditoire peut s’y réfugier aisément. Le post-rock de Karolan Boily rassemble des instruments traditionnels (guitare, basse et batterie), tout en intégrant des textures sonores expansives qui donnent un aspect atmosphérique rassurant. Accompagnée de ces sonorités,  l’autrice-compositrice-interprète raconte les adversitées de sa mi-vingtaine rassemblés dans l’album Le feu sous le toit. 


Les musiciens qui accompagnent Karolan Boily semblent absorbés dans la musique, concédant une énergie très vibrante. La prestation de Boily est immersive et bien réussie. Toutefois, la vigueur de la performance s’essouffle un peu à cause des ressemblances d’énergies entre les chansons. Davantage d’interventions ou un pacing plus élaboré auraient apporté plus d’élan au spectacle.


Karolan Boily se voit allouer la troisième position au palmarès des Francouvertes.



Folaube: trip d’amis sur musique dansante


La troisième performance de la soirée est assurée par la formation Folaube, constituée d’Emmanuel Harvey-Langlois, d’Olivier Couture et de Clément Fournier-Drouin. Les trames jouées par le groupe mêlent indie pop et rock alternatif, apportant une énergie pétillante. Amis de longue date et musiciens dans différents ensembles, les membres de Folaube utilisent ce projet pour explorer de nouvelles manières de créer. Il est possible de sentir le maximalisme dont les membres se permettent dans l’esthétisme de leurs chansons: deux claviers et une voix accompagnent les trois garçons, ajoutant des lignes mélodiques surprenantes et des textures intéressantes.


Sur scène, Folaube a l’air de s’amuser. Malgré une voix qui n’est pas toujours juste, le chanteur, Emmanuel, a le sourire aux lèvres et se trémousse ardemment. L’ambiance est à la fête quand le groupe entame sa dernière chanson,  Électrique cowboy . Avec sa musique lumineuse, la formation termine la troisième soirée sur une belle note. Folaube se positionne toutefois en neuvième position du palmarès.



Palmarès :




Crédits photo: Camille Gonzalez @mazanilla.jpeg



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