Pour cette dernière soirée des demi-finales, le public enflammé des Francouvertes ainsi que les membres du jury ont arrêté leur choix sur les trois finalistes de la 28e édition. Il s’agit de Soleil Launière, Loïc Lafrance et Sensei H.
Sur scène, La Monarque, Loïc Lafrance et Patrick Bourdon se sont ajouté·es à la joute ultime pour la finale. Du début à la fin de leur prestation, les interprètes émergents ont ébloui le public par leur présence scénique et leur sens du rythme.
L’artiste invité de la soirée ne fût nul autre que La Faune (Jay Essiambre), un chanteur folk/rock qui a participé à la 24ₑ édition des Francouvertes. Ses textes sentimentaux accompagnés d’une voix chaleureuse et d’une guitare ont amorcé la soirée. Il présente une nouvelle chanson fraîchement écrite. « Le studio, c’est genre ma mère », déclare-t-il avant d’entamer sa composition.
« C’est dangereux La Monarque »
Ariane Drapeau, connue sous son nom d’artiste La Monarque, débute la partie compétitive de la soirée avec une musique techno accompagnée d’un texte féministe militant. Tout le cabaret tremble sous les vibrations des amplificateurs alors que l’artiste arbore un style des plus excentriques. Dû au niveau sonore assez élevé, il est difficile de comprendre les paroles à certains moments.
Vêtue d’un ensemble vert fluorescent emballé par un filet blanc troué et des souliers à plateforme Crocs, son univers est tout à fait unique. L’auditoire a l’impression d’assister à la descente d’un objet volant non identifié directement venu des profondeurs de la Voie lactée. À plusieurs reprises, le public lance des cris d’encouragement et danse sur le rythme déchaîné typique de l’ univers de l’artiste.
En terminant son passage sur la scène des Francouvertes, La Monarque lance au public : « Si jamais vous voyez des injustices, fermez pas vos gueules ». Malgré la puissance de sa performance, l'artiste ne se hisse pas une place au haut du classement et termine son parcours dans le concours. Elle remporte une prestation au Pantoum à Québec et au Festival de la chanson de Tadoussac.
« Et ce soir, c’est moi le shérif »
Le second participant de la soirée, Loïc Lafrance, présente une mélodie déchaînée inspirée du rock des années 70. L’artiste du Bas-Saint-Laurent entre sur scène vêtu d’un manteau de fourrure blanc, d’un chapeau de cowboy et de bottes en cuir blanches. Dès ses premiers pas sur les planches, une ambiance typique du Far West règne avec une note de guitare électrique en arrière-plan.
Oscillant entre des textes plus sentimentaux qui parlent de violence et de théâtre, jusqu’à sa dernière composition plutôt criarde qui porte sur la peine d’amour, Lafrance reçoit uneacclamation du public. À mi-parcours comme à sa première apparition lors des préliminaires, il lance des chandails à son effigie dans la foule du Lion d’Or.
Durant l’une de ses chansons, certain·es spectatrices et spectateurs allument leur lampe de poche sur leur téléphone cellulaire pour faire osciller un jet de lumière en direction de l’interprète. L’atmosphère instaurée par celui-ci est intime, tout en étant chaotique et désinvolte. Avec sa performance, il remporte plusieurs prix dont une prestation à Osheaga et à Santa Teresa.
« Je sors dans les bars pour danser »
Le troisième et dernier participant de la soirée est Patrick Bourdon. Originaire de Sainte-Julie, sur la Rive-Sud de Montréal, l’auteur-compositeur-interprète country est de retour sur scène, bière à la main et sourire jusqu’aux oreilles.
Sa personnalité attachante et son franc-parler sont sa signature. Il raconte au début de sa prestation à la blague que sa mère lui aurait dit après son dernier passage de « moins sacrer » sur scène, conseil qu’il écarte rapidement. L’hyperactif cowboy sans son chapeau livre une performance qui fait taper des mains et des pieds, et l’auditoire des Francouvertes rit, applaudit et encourage.
L’énergie du public semble s'essouffler vers la fin du spectacle et après sa dernière chanson, Bourdon remercie chaleureusement l’auditoire avant de s’éclipser rapidement en esquivant les amplificateurs.. En dépit de son énergie et de son caractère bon vivant, Patrick Bourdon termine son parcours en cette dernière soirée des demi-finales. Il obtient une prestation de Voies parallèles à la Maison de la culture Marie-Uguay à Montréal et au Centre culturel le Griffon en Gaspésie.
Crédit photo : Léonie Poulin
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