Le dernier épisode des Beaux malaises 2.0, diffusé ce mercredi, marque pour Émilie Bierre, qui joue la fille de Martin Matte, la fin du projet qui l’a révélée au public alors qu’elle n’avait que neuf ans. Approchant maintenant ses 17 ans, la jeune actrice à l’impressionnante filmographie n’en est pourtant qu’aux balbutiements de sa carrière.
Les beaux souvenirs
« On dirait qu’il y a comme une boucle qui s’est refermée en finissant cette nouvelle saison », relate Émilie Bierre, en entrevue par vidéoconférence avec Le Culte. Elle a le sentiment que ces dix épisodes, diffusés depuis janvier, ont passé beaucoup trop rapidement – une opinion sans doute partagée par l’auditoire. Bien qu’il n’y ait pour l’instant aucune suite prévue à la populaire émission de TVA, l’interprète de Florence espère un éventuel retour. « Moi, c’est sûr que n’importe quand, si Martin me dit: « On se relance dans une saison », je suis comme: « OK, let’s go ».
Quatre années après la finale des Beaux Malaises en 2017, l’équipe s’est retrouvée l’automne dernier pour cet ultime opus de la série. Instantanément, la chimie est revenue. « Dès les premières lectures qu’on a faites de la nouvelle saison, la famille a tout de suite reconnecté, j’ai l’impression, raconte Émilie Bierre. Ça m’a donné du jus, le fait de retrouver tout le monde, comme si on ne s’était pas quittés. » Les plateaux de tournage, en particulier celui-là, sont devenus pour elle comme un second foyer en grandissant.
L’étincelle
Au moment de s’entretenir avec Le Culte, Émilie Bierre revenait d’un cours de rattrapage en français. Ayant manqué beaucoup d’école récemment, elle se concentre sur ses études, profitant de cette période de flottement où elle ne tourne pas. « Ça me donne un petit moment pour relaxer, respirer un peu et aussi pouvoir porter attention à toutes les réactions des gens qui reçoivent mes projets à la télé », explique l’adolescente. Elle s’apprête d’ailleurs à faire la promotion de son prochain long-métrage, Le guide de la famille parfaite, réalisé par Ricardo Trogi, dont la sortie est prévue pour l’été 2021, et la troisième saison de Jenny.
Il faut dire qu’Émilie Bierre est habituée à ce train de vie hors du commun. Enfant, elle commence à poser pour des marques de vêtements, puis à apparaître dans des publicités, pour finalement faire le saut à l’écran dans Catimini de Nathalie Saint-Pierre, alors qu’elle n’a que cinq ou six ans. « J’étais toute petite, je pense que je ne comprenais pas l’entièreté de ce que c’était qu’être actrice, mais je savais que je voulais jouer ». S’enchaînent ensuite plusieurs rôles à la télévision, notamment dans Mémoires Vives ou L’Échappée, et au cinéma récemment dans Une Colonie de Geneviève Dulude-De Celles et Les Nôtres de Jeanne Leblanc.
Pas de plan B
Pour Émilie Bierre, le rôle de Mylia dans Une Colonie a représenté un défi qui s’est avéré très formateur. « Il fallait que je parle avec mes yeux., explique-t-elle. La caméra était vraiment proche de moi pendant tout le temps du tournage, donc ça a vraiment été une expérience qui m’a permis de construire plus à l’intérieur, pour que ça paraisse à l’extérieur, même dans des micros-détails. ». Sa performance lui a valu de nombreuses récompenses, entre autres aux Canadian Screen Awards et au Minsk International Film Festival, lui offrant ainsi une visibilité en dehors du Québec.
Laissant sous-entendre qu’elle est courtisée outre-Atlantique, Émilie Bierre affirme toutefois qu’aucun projet n’est encore confirmé. « C’est clair que ça a toujours été un rêve pour moi d’aller jouer ailleurs, de connaître d’autres plateaux, d’autres environnements de travail, confie-t-elle. Jouer en anglais m’intéresse beaucoup aussi. Je veux continuer à tourner […]. Bon, il y a certaines personnes pour qui ça peut paraître bizarre d’entendre ça, mais je n’ai jamais eu de plan B. Je sais que je reste dans ce milieu-là ». Citant Karine Vanasse comme modèle, dont elle suit les traces, Émilie Bierre est prête à conquérir le monde, comme elle a conquis le cœur du public québécois.
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