Si je vous dis Juggernaut : Alpha et Juggernaut : Omega, vous vous dites probablement qu’il s’agit du nouveau rip-off de Pokémon en deux versions presque identiques. Et non ! C’est un album de métal. Le groupe américain Periphery lance son nouvel album double le 27 janvier 2015. Il s’agit d’un troisième opus pour le sextuor, après Periphery (éponyme) en 2010 et Periphery II : This Time It’s Personal en 2012.
« Mais c’est quoi ça, Periphery ?? », dites-vous. C’est un groupe de métal progressif, bien que ça ne sonne ni comme Metallica ou Genesis. Ils font partie d’une nouvelle vague de métalleux qui s’efforcent de composer des pièces complexes, très variées et riches, mais tout de même accrocheuses. Ils y parviennent en alliant des riffs lourds et syncopés à des mélodies simples, mais puissantes.
Dans l’ensemble, les précédents albums de Periphery sont solides et efficaces. Ils ont été composés principalement par Misha « Bulb » Mansoor, l’un des trois (!!!) guitaristes et fondateur du band. Aucune idée si ce gars a étudié la musique, mais il est créatif et prolifique. L’instrumental est beaucoup plus intéressant et agressif dans le premier album ; les musiciens démontrent leur maîtrise de l’instrument.
Seul bémol, les vocals de Spencer Sotelo – qui mélange à la fois le chant haut perché et le scream – laissent un peu à désirer. On ressent son manque d’expérience ; il pousse sa voix tellement haut par moments que certaines notes sonnent faux.
Cette fois, c’est l’ensemble du groupe qui a participé à la création de Juggernaut . Plusieurs extraits sont déjà sur Youtube et force est de constater que ça marche bien. La composition s’est enrichie et s’est diversifiée ; par exemple, la chanson « Graveless », bien que super heavy, incorpore un pont plus tranquille avec un solo jazzy (oui, ça se peut !). Cela laisse présager le meilleur pour l’album double de 17 chansons.
Periphery sera d’ailleurs de passage à Montréal le 7 février, au Théâtre Corona.
Philippe LEMELIN
Journalisme
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