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Photo du rédacteurJeanne Caron

Au cœur de la Tempête de Malaimé Soleil

Le quatuor Malaimé Soleil lançait sur scène, jeudi dernier, son premier album devant un public montréalais conquis. Si leurs anciens projets, Tranquille et Fumée, introduisaient au compte-gouttes leurs sonorités pop-rock, Tempête arrive plutôt avec une énergie rock-prog assumée qui donne envie d’écouter le nouvel opus de bout en bout.




Le Petit Campus est presque plein lorsque les membres de Malaimé Soleil montent sur scène. À la voix et à la guitare, Francis Leclerc; à la guitare et aux claviers, Vincent Deit; à la basse, Antoine St-Onge; à la batterie, Alex Crépeau. La formation de base est accompagnée d’Annabelle Gagnon aux synthétiseurs et de Marlie Robertson aux percussions exceptionnellement pour le lancement.


Aussitôt, les premières notes de Pansement retentissent et la foule s’échauffe. La chanson, qui ouvre également l’album, a un rythme métronomique et un texte répétitif: l’auditoire y entre comme dans une transe. L’énergie passe à merveille entre les artistes et leur public. Coin-coin arrive ensuite légèrement, avec ses airs pop-rock qui font dandiner l’assistance. Malgré l’énervement, Leclerc maîtrise admirablement les falsettos. Tous et toutes chantent à cœur joie le premier simple de l’opus.


L’éclairage scénique tourne au vert et les esprits se calment quand Mots débute. La chanson simple et tranquille rappelle une longue plainte avec ses chœurs aériens et sa finale instrumentale lumineuse.


Des rafales contrôlées

« Êtes-vous prêts à danser !? », crie le chanteur du groupe, avant de se lancer dans la plus longue chanson de l’album. Démons, avec ses textes imagés, absorbe complètement l’auditoire et l’attire dans son histoire qui rappelle celle de David contre Goliath. La première partie de la pièce parle de mise en garde et d’impuissance. La seconde, annoncée par un cri de guerre des membres, transporte le public sur le champ de bataille par sa musique. Dans la foule, les mosh pits sont maintenant de la partie.


Porte-clé suit et offre un souffle au spectacle par sa mélodie plus légère et optimiste. Charlotte Brousseau se joint au groupe pour la performance de Monotonie, le deuxième simple de Tempête. À ce point, la participation du public est si forte que le chanteur s’écrie : « Vous nous offrez un estie de beau buzz ! »


Pluie acide et Minable terminent la présentation de l’album avec des sonorités dissonantes, des synthétiseurs immersifs et une intensité accrue, rappelant un timbre à la Radiohead.


Qui sème le vent récolte la…

C’est par la performance de quatre chansons issues de leurs anciens projets que se conclut le spectacle Tempête. La foule connaît les paroles par cœur et l’énergie est à son comble. Rappelons que la formation est active depuis déjà quatre ans et que l’album était très attendu par leurs auditeurs et auditrices. La dernière chanson de l’événement est nouvelle: Malaimé Soleil garde une fois de plus son auditoire en haleine.


Tempête, c’est la mélancolie de la vingtaine racontée sur des airs tantôt entraînants, tantôt moroses. Un premier album révélateur pour Malaimé Soleil, véritable étoile montante de la scène musicale québécoise.


Crédits photos: Marc-André Dupaul

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