Amour est la troisième des quatre cinéconférences bilingues de la programmation d’OPTIMISTA, un festival de films non compétitif créé avec l’objectif de contrer le pessimisme post pandémique. Présentée à la veille de la Saint-Valentin, Amour se veut plus qu’une simple ode à la romance. Comme l’a exprimé Joséphine Bacon, l’oratrice principale de la soirée : « l’amour, c’est partout ».
Crédits photo : OPTIMISTA
La soirée débute à l’entrée de la Maison de la culture de Verdun, auprès de l’artiste visuelle Hannaleah Ledwell. Avec ses toiles, elle propose une définition de l’amour par le vécu. Les cinq œuvres de sa nouvelle série, Anthropomorphe, en témoignent. Dès les premières minutes de l’évènement, le public est confronté à une exposition de toiles intimes, évocatrices d’un amour du toucher. Entre amant·e·s ou envers soi-même, l’amour tel que présenté par Ledwell est quelque chose d’actif et de sensuel.
Dans la salle de spectacle
La soirée se déplace ensuite vers la salle de spectacle, avec une performance de la chanteuse Laur Fugère. « Laur Fugère a beaucoup travaillé avec Joséphine Bacon, et avec son chant elle propose un moment spirituel », explique Siam Obregón, co-conservatrice du festival.
L’artiste offre aux spectateurs et spectatrices une prestation de chants méditatifs, qui évoquent une proximité entre l’humain et la nature. Les projections d’images derrière la chanteuse se veulent presque superflues et inutiles, tellement la voix de l’interprète sait attirer et garder l’attention de l’auditoire. La performance de Laur Fugère se poursuit en tant qu’accompagnement pour la récitation de poèmes par Joséphine Bacon.
L’autrice innue de Pessamit, invitée d’honneur de la soirée, termine sa récitation bien assise dans son fauteuil, où viennent la rejoindre deux jeunes enfants. « C’est quoi l’amour? », lance la jeune fille pour ouvrir la discussion. « L’amour, c’est plusieurs choses, c’est l’attachement au territoire », a entamé comme réponse spontanée la poète. La réticence des enfants à poser des questions a toutefois mis un terme à la discussion, avant la fin du temps alloué.
À l’écran
C’est la présentation du documentaire Je m’appelle humain, réalisé par Kim O’Bomsawin, qui a conclu la soirée. Le film, qui relate l’histoire de Mme Bacon, est imprégné d’un amour pour le territoire, pour les aînées et pour le peuple Innue-aimun. « [Le film] n’est pas coincé dans une seule vision de l’amour », raconte Max Holzbeg, co-conservateur du festival, pour expliquer leur sélection.
Le 4 mars prochain aura lieu le dernier volet du festival, avec l’événement Community. Le spectacle gardera la même formule, avec un artiste visuel, une prestation, un orateur principal et la diffusion de deux films. « Comment pouvons-nous faire des liens avec les gens qui nous entourent? », c’est la question à laquelle la soirée va tenter de répondre, selon Max Holzberg.
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